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Nous arrivons à Montauban. L’automne est bien là. Un petit air frisquet nous enveloppe.
C’est Pénélope qui nous accueille. Non pas celle qui attendit patiemment Ulysse, mais celle de Bourdelle qui, probable fantasme du sculpteur, réunit dans cette œuvre majestueuse ses deux épouses successives, la tête de l’une sur le corps de l’autre !
Symbole imposant de la reconquête du Catholicisme dans une ville au passé tumultueux, qui fut à l’origine Capitale du Protestantisme, la Cathédrale Notre Dame domine. Il était impératif qu’elle soit visible de tous et de partout. En témoigne sa construction de pierres blanches, coiffée de cuivre, anachronisme voulu sur les hauteurs de celle que l’on dit encore« La plus rose des villes roses ».
Nos flâneries d’un jour vont nous mener à la découverte d’un remarquable patrimoine architectural où édifices civils et religieux rivalisent de splendeurs.
La Place Nationale, au cœur d’un damier de rues étroites, reste le symbole d’un riche passé marchand. Les couverts de bois et de torchis ont conservé leurs noms d’antan : Couvert des Sabots, des Drapiers ou du Blé. Les belles façades médiévales, après avoir disparu lors de deux incendies au XVIIème siècle furent reconstruites grâce à la générosité royale. Les travaux auront duré jusqu’au début du XVIIIème. Il faut rappeler aussi que la justice était rendue en ce lieu, avant que le pilori n’ait été remplacé par une croix à la Révolution. Cette place reste de nos jours un lieu extrêmement animé où commerces et marché hebdomadaire attirent toujours de nombreux chalands.
Nous continuons de déambuler dans les rues, apercevant de ci de là les cours intérieures de superbes hôtels particuliers, inaccessibles malheureusement.
De l’époque médiévale subsistent trois édifices, l’Eglise Saint-Jacques et son magnifique clocher octogonal à base fortifiée, clocher qui n’est pas sans rappeler celui de notre Basilique Saint-Sernin de Toulouse, le Pont Vieux, campé sur ses sept arches ogivales, puis la salle gothique du Château Comtal, actuelle Salle du Prince Noir du Musée Ingres.
Après un délicieux repas que les Arcépiens, dont la renommée de fins gourmets n’est plus à faire, n’eurent aucun mal à honorer, c’est à ce musée que nous allons consacrer notre après-midi.
Emile Antoine Bourdelle, Jean-Auguste Dominique Ingres en sont les fleurons. Ce serait leur faire insulte que de réduire à quelques lignes la description des œuvres qui nous y sont présentées.
Et ce modeste violon d’Ingres, qui n’a rien d’un Stradivarius, mais qui a donné son nom aux petites et grandes passions de chacun d’entre nous, oui le vrai, eh bien nous l’avons vu !
La visite de la salle d’archéologie a clôturé notre périple.
Cette cité méritait que l’on s’y arrête longuement pour en explorer les moindres richesses. Que ceux qui n’ont pas encore pris le temps de la découvrir n’hésitent pas à lui rendre visite, l’espace d’un instant, d’une journée ou plus. Comme nous, ils ne seront pas déçus.
Annick Hamelain