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ARCEP

 
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Sortie en Aveyron, mai 2012


 Pendant quatre jours nous allons le contourner ce magnifique Viaduc de Millau, l’admirer sous toutes ses coutures, de long en large, de bas en haut mais insensible à tous nous efforts pour le séduire, statique, campé sur ses sept pylônes, c’est avec les nuages qu’il n’aura de cesse de flirter. Il parait même que parfois il danse avec le vent. Il en fallait de l’audace pour construire et ériger une telle œuvre à la fois puissante et légère et au Jardin des Explorateurs l’aide d’un guide nous éclairera sur les prouesses techniques et les mystères de l’aérodynamisme qui ont permis la réalisation d’un ouvrage qui suscite l’admiration de touristes venus du monde entier.

Avec l’Arcep nous parcourons parfois l’espace temps avec une facilité déconcertante. C’est ainsi que dès le lendemain nous nous sommes retrouvés des milliers d’années en arrière au cœur du plus grand chaos rocheux d’Europe, Montpellier le Vieux. De nombreuses légendes nous sont contées sur l’origine de ce désert où l’eau, le vent et le temps ont construit des formes mystérieuses au milieu desquelles nous avons crapahuté pendant plus d’une paire d’heures sous le regard bienveillant du Grand Sphinx. Est-ce lui qui nous a protégés de la pluie et du vent qui malgré quelques tentatives ne nous ont pas vraiment atteint ?

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Montpellier le Vieux

Le jour même au cœur du Larzac le village de la Couvertoirade nous accueillait. On y retrouve les empreintes successives des Templiers qui l’ont érigé, puis des Hospitaliers. Le bourg, où les paysans vivaient de la culture de céréales et de l’élevage des chevaux, s’est déployé autour du château. Pour le protéger des bandes de Routiers, pilleurs chevronnés, il a été fortifié ce qui le mettra plus tard à l’abri des Camisards lors des guerres de religion des Huguenots. C’est la Révolution qui restituera aux paysans toutes les possessions Hospitalières. Ce passé chargé d’histoire est aujourd’hui utilisé à des fins touristiques et on ne peut que s’en réjouir car c’est qui nous aura permis de déambuler dans des ruelles authentiques au milieu de maisons couvertes pour certaines de lauzes et parait-il protégées des sorcières, pour d’autres, crime de lèse majesté, coiffées de tuiles rouges.

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La Couvertoirade

Après une nuit non pas bercés, mais chahutés par le vent, la pluie et l’orage, nous traversons les Gorges de la Jonte, sans oublier l’arrêt obligatoire au Belvédère des Vautours que chaque photographe va tenter d’immortaliser. Puis nous nous dirigeons vers l’Aven Armand. Et là c’est l’apothéose. Nous accédons au cœur de cette grotte majestueuse où stalactites et stalagmites de toutes tailles font depuis des millénaires des efforts insensés pour tenter de se rejoindre. C’est un festival de formes et de couleurs mises en scène par une chorégraphie naturelle mais également mises en valeur par des spots lumineux judicieusement disposés ça et là. Il est des lieux difficiles à décrire, on ne peut qu’inviter à s’y rendre

Après la visite guidée du village de Sainte Enimie, nous terminerons la journée par une descente en barque sur le Tarn, qui nous permettra d’apprécier les lieux sous un angle différent.

Le dimanche matin nous quittons les chalets où nous nous étions installés pour le weekend, afin de prendre la direction de Roquefort où la visite de l’une des plus importantes caves de ce village nous permettra de nous familiariser avec les secrets de fabrication de l’excellent fromage du même nom, appellation contrôlée d’un produit bien français apprécié et exporté dans le monde entier.

Puis nous prenons le chemin de l’Abbaye de Sylvanès où dans le scriptorium, lieu consacré dorénavant à l’hôtellerie, un excellent repas gastronomique nous est servi. L’abbaye étant désormais le siège d’un centre international d’art sacré et un haut lieu de rencontres culturelles et spirituelles, nous avons aussi le bonheur de pouvoir entendre à la fin du repas des chants choraux de grande qualité.

La visite de L’abbaye Cistercienne de Sylvanès, bâtie à partir de 1136, allait clôturer en beauté notre séjour. Après un siècle et demi de rayonnement, abandonnée à la Révolution, ce lieu prestigieux sombra dans une longue période de décadence et seule l’église et l’aile est du cloître furent sauvegardées. Il faudra attendre 1975 et l’arrivée du père dominicain et compositeur André Gouzes, ainsi que de Michel Wolkowitsky, actuel directeur, pour voir l’Abbaye renaître de ses cendres. Chaque été s’y déroule le Festival international de musiques sacrées, « Musiques du monde », offrant de nombreux concerts et des invités prestigieux.

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Abbaye cistercienne de Sylvanès

Quelques uns d’entre nous ont ensuite pris le temps de visiter une jolie église orthodoxe russe en bois, symbole fort d’œcuménisme, d’abord construite en Russie puis remontée à l’identique en 1993 au cœur de la forêt de Sylvanès, à l’initiative du Père André Gouze.

Puis les célèbres averses Cévenoles qui semblaient nous avoir épargnés pendant ces quatre jours nous ont aimablement raccompagnés vers la sortie pour nous inviter à rejoindre nos pénates.

Merci à Solange Brugnerotto, à Edmond Marcillac et à leurs conjoints respectifs, Serge et Annie qui tous les quatre ont organisé avec tellement de talent ces quatre journées. Espérons que nos mines réjouies les auront récompensés de tous leurs efforts.

Une petite anecdote : Pendant le pique nique, une charmante personne vous offre un excellent gâteau que contrairement à toute bienséance vous qualifiez d’étouffe chrétien. Vous demandez croyant faire de l’humour de la crème anglaise pour l’accompagner et vous voyez arriver de l’autre bout du champ une autre charmante personne qui vous offre une brique de cette fameuse crème. Ça, ce n’est pas une légende, c’est une histoire vraie du XXIème siècle qui témoigne de la convivialité de l’Arcep !

Annick Hamelain


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Documents joints


Aveyron 2012
PDF - 2 Mo
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