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Escapade gerçoise : La Romieu


Pas besoin de se lever dès potron-minet en ce dimanche de juin pour notre rendez-vous avec les chats du village de La Romieu. C’est vers 8h15 que les Arcépiens ont pris la direction du Gers. 

Après avoir parcouru de petites routes au cœur d’un paysage vallonné, comme sait nous en offrir ce magnifique département, nous avons retrouvé l’ensemble des participants aux Jardins de Coursiana.

Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, face à la collégiale Saint Pierre de la Romieu, nous voici au cœur de "Jardins Remarquables", c’est ainsi qu’ils ont été classés en 2005. Tout le mérite en revient à une famille, la famille Delanoy descendue du Nord pour acquérir cet endroit magique où le couple allait faire pousser avec passion 7 enfants et une multitude de plantes. Leur acharnement à travailler un sol pas toujours malléable a donné un résultat magique dans un ensemble végétal de 6ha où plusieurs centaines d’espèces avaient été initialement plantées par l’ancien propriétaire, éminent botaniste, Monsieur Cours Darne, (d’où le nom de Coursiana donné par les jeunes acquéreurs). Cet homme allait d’ailleurs accompagner jusqu’à sa fin de vie, par passion, le jeune couple.

C’est Véronique, la maîtresse des lieux, accompagnée de l’un de ses fils, qui va nous guider parmi les allées.

Au fil du temps l’ensemble des bâtiments de la propriété ont été rénovés avec talent par l’acquéreur lui-même, le tout agrémenté d’un lac, espace nature. Une vaste halle en bois y sera érigée, louée à des particuliers pour des mariages et autres festivités.

Héritage de l’éminent botaniste, un arboretum, où sont exposés plus de 700 espèces et variétés d’arbres et arbustes provenant des cinq continents. Pins parasols imposants, tilleuls, espèces rares tels l’arbre à mouchoirs, l’arbre à frange et 35 chênes, l’arbre à poivre et tant d’autres tous plus étonnants les uns que les autres !!!! Que dire de cet arbre aux mamelons épineux dont la graine fut subtilisée dans l’un des jardins de Mao-Tsé-Toung !

Mais ce n’est pas fini, dans ce terrain argilo-limoneux, ce ne sont pas moins de 350 rosiers différents qui auront vu le jour. Des milliers de plantes aussi, arbres, arbustes, vivaces et annuelles. Chacune des espèces est étiquetée, nom de famille, genre, provenance.

Nous nous sommes un peu attardés dans ce véritable havre de paix et il nous faut presser le pas et peut-être ne pas assez profiter du jardin de plantes médicinales et aromatiques....mais c’est certain, nous y reviendrons un jour.

Les Arcépiens enthousiasmés par cette visite vont être nombreux à acquérir dans la "boutique" quelques confitures, miels, mais aussi des spécimens divers à planter, et à Roquettes, dorénavant, nous aurons ici et là quelques héritages des Jardins de Coursiana...

Les estomacs sont en éveil. Le restaurant "l’Etape d’Angeline" a tenu ses promesses. Après avoir dégusté cet excellent vin rosé du domaine de la Haille de Montréal du Gers, devenu comme par magie apéritif, le repas de mets concoctés maison avec des produits régionaux fut très apprécié...

C’est ainsi requinqués et heureux du soleil qui brille, que nous rejoignons à deux pas du restaurant notre accorte guide pour la visite de la Collégiale. Comme cela nous a été conseillé, nous allons suivre les traces du Moine Albert qui, de retour d’un pèlerinage à Rome, s’installera en ce lieu qui deviendra La Romieu, un "roumiou" en gascon étant un pèlerin. 

Nous allons en découvrir le fleuron classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco : la Collégiale St-Pierre.

Fondée au XIVe siècle par le Cardinal d’Aux, c’est un des plus beaux exemples de l’architecture gothique méridionale. Deux tours particulièrement imposantes, église à nef unique, fresques polychromes, arcades et jardins. Passage secret avec un escalier étroit, et la campagne gersoise qui s’offre à nous depuis le belvédère de l’une des tours.

Notre guide, avant de nous quitter, nous conte la légende d’Angéline, ce qui nous mènera en déambulant autour de la place centrale de ce beau village, à la découverte de quatorze sculptures de chat disséminées ça et là, aux fenêtres ou sur les murs, souvenirs de cette belle histoire où, grâce à l’initiative d’une petite fille Angéline, les chats auraient sauvé les habitants de la famine en chassant les rats du village.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur cette belle légende, allez visiter ce village, vous serez séduits comme nous, les Arcépiens, l’avons été aujourd’hui.

Respectons la modestie des organisateurs, dont nous tairons le nom. Ils ont été parait-il satisfaits de cette belle journée où même le soleil était de la partie !

Annick Hamelain

 


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