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Chasse aux moustiques : une alliée précieuse, la chauve-souris


Nouvelles étapes dans notre démarche :

Après dépouillement d’un sondage auprès de la population de Roquettes, 150 personnes ont commandé un nichoir. La fabrication en a été commandée à l’atelier de menuiserie de l’ESAT à Rieux-Volvestre.

Les nichoirs seront livrés le jeudi 4 avril.

le 5 février, une exposition de nichoirs a été organisée au château de Roquettes et a rencontré un vif succès : de nombreuses personnes sont venues se renseigner sur la possibilité de construire son propre nichoir.

Différents modèles construits par Serge ont été présentés et des explications données pour leur construction, des plans ont été fournis, un diaporama a été présenté ainsi qu’une vidéo très intéressante. Ce fut un beau succès !

Après la soirée débat du 13 décembre, l’ARCEP a proposé un sondage qui a permis de connaître l’intérêt des Roquettois pour la pose de nichoirs à pipistrelles sur la commune. De très nombreuses réponses ont été recueillies, puis des commandes ont été passées à l’E.S.A.T. « LE RUISSELET » à Rieux-Volvestre. Ces nichoirs seront disponibles courant avril 2019.

Compte-rendu soirée débat « chauve-souris & chasse aux moustiques »

Quel succès ! Plus de 120 personnes sont présentes ce soir pour écouter et venir débattre avec une équipe dynamique !

Quelques précisons sur le thème de cette soirée :

C’est bien « la lutte contre la prolifération des moustiques » qui est au centre de notre projet.

Et pourtant nous avons surtout parlé de chauves-souris car ce petit mammifère méconnu et mal aimé (en voie de disparition) est le prédateur majeur des moustiques. Le but était donc de mieux connaitre les chauves -souris comme les pipistrelles qui peuvent nous aider dans cette lutte, en respectant la nature et la biodiversité.

Ce sujet a été développé ce soir par des spécialistes et nous faisons connaissance avec Elsa Van Hees, médiatrice culturelle et scientifique du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse . Elle vient ce soir avec Rodolphe, Céline et Aude, trois membres de l’Association « Les Explorateurs des Possibles » de Villeneuve Tolosane.

Monique Vacher et Daniel Montagne, qui se sont tous les deux investis sur ce thème, présentent l’équipe et remercient la Municipalité de Roquettes qui s’est associée au projet. Monsieur le maire, Michel Perez et plusieurs membres du Conseil Municipal nous font l’honneur de leur présence.

La soirée commence par la distribution d’un quiz et il est demandé aux participants de bien vouloir se prêter au jeu des questions. Ce questionnaire sera la trame suivie par Elsa pour nous faire connaitre les chauves-souris, avec un diaporama en arrière plan.

Tout le quiz ayant été passé en revue, les questions ont fusé !

Q. Combien de temps une chauve-souris peut-elle vivre ?
R. Une pipistrelle peut vivre jusqu’à 15 ans, mais d’autres chiroptères peuvent dépasser les 25 ans.

Q. Peut-il y avoir trop de chauve-souris ?
R. Non, il y a une autorégulation, et cette question nous amène sur le sujet de la biodiversité qui sera repris plus loin.

Q. Plusieurs espèces peuvent-elles cohabiter ?
R. Oui

Q. A-t-on une idée de la population dans notre région ?
R. Non, car il n’y a pas eu de comptage et l’on dispose de peu d’éléments. Elsa rappelle que nous avons à côté de nous un « monde parallèle » mal connu.

Q. Pour en revenir aux moustiques, et principalement aux moustiques tigres, quels risques peuvent-ils représenter ? Quels sont les moyens pour lutter ?
R. Nous avons chez nous une quantité importante de différentes espèces de moustiques et, ffectivement, le moustique-tigre a la capacité de véhiculer des maladies. Les programmes de lutte chimique qui sont employés peuvent rendre des individus résistants et détruisent également d’autres insectes ; nous pouvons citer d’autres espèces qui se nourrissent de moustiques et qu’il faut protéger, même si cela peut vous surprendre, comme les guêpes ! Eh oui, les guêpes et leurs larves sont carnivores. Citons également les libellules, puis les batraciens, grenouilles, les lézards. Dans le monde des oiseaux, nous trouvons l’hirondelle, qui elle aussi est en en voie de disparition.
Au final, plus on lutte contre les moustiques par des moyens chimiques plus on risque de voir proliférer les moustiques qui reviendront en force, leurs prédateurs ayant diminué.

Q. N’y a-t-il pas eu dans le sud de la France, par le passé, des maladies dues aux moustiques ?
R. Oui, effectivement, notamment en Camargue, des cas de fièvres jaunes.

Q. Combien de nichoirs faudrait-il poser ici, à Roquettes, pour favoriser le retour des chauves-souris ?
R. Il n’est pas possible de répondre exactement à cette question, mais déjà vous avez la chance, à Roquettes, d’avoir de la biodiversité grâce à vos espaces verts, votre ramier, vos paysages. On peut encore plus favoriser cette biodiversité, notamment dans les jardins. La Municipalité de Roquettes, déjà impliquée, ne viendra pas chez vous installer des nichoirs, mais elle peut investir en dédiant une zone réservée, en installant des abris sur les bâtiments publics, etc…

Q. Quels types de plantations pouvons-nous mettre chez nous pour favoriser la biodiversité ?
R. Il existe des associations qui peuvent vous répondre, par ex. « Arbres et Paysages d’Autan ».

Le sujet de la biodiversité ayant été introduit, Elsa présente l’Association « les Explorateurs des Possibles » basée à Villeneuve-Tolosane. Vous en trouverez les objectifs au dos du quiz.Cette association pourra répondre aux questions qui leur seront posées. Il faut planter de préférence des fleurs ou des arbres « du coin » car autour d’eux se développera insectes et faunes.
Rodolphe, membre des Explorateurs des Possibles, nous présente maintenant les abris/nichoirs qu’il a fabriqués au sein de l’atelier bois. Voici les principales normes préconisées :

- utilisation de bois de coffrage, par exemple, car non traité
- ne pas poncer, ne pas traiter chimiquement (ni lasure, ni peinture)
- rainurer le fond de l’abri pour que la chauve-souris puisse s’y accrocher
- l’espace pour le passage est normalisé
- éviter de fixer sur les arbres, plutôt sur des murs
- exposition sud, sud-est et à l’abri de la pluie si possible
- hauteur minimum 3 m (éviter les prédateurs tels que les chats)
- bien jointer les planches, les chiroptères étant sensibles au froid
- on peut protéger par une ardoise, qui garde la chaleur de la journée
- compter 1heure pour la fabrication d’un nichoir, en étant outillé.

Installer des abris/nichoirs dans son environnement n’est pas une garantie qu’ils soient habités !
Il peut se passer des années sans aucun hôte, comme ils peuvent être habités rapidement, tout dépend de l’environnement favorable ou non. Les chauves-souris déjà implantées dans notre commune ont sûrement trouvé un abri (dans une fissure de maison, sous des tuiles, dans un trou d’arbre) mais si demain leur habitat naturel disparaît, elles vont se tourner vers les abris que nous venons de mettre. Si elles ne trouvent rien, elles vont continuer à disparaître.

Monique Vacher remercie les intervenants pour cette très intéressante conférence. Elle explique que le projet présenté est un projet long terme, que ce n’est pas le remède miracle contre la prolifération des moustiques mais c’est un premier pas « naturel » dans la lutte, petit pas qui va dans le bon sens et vers la biodiversité.

Elle présente ensuite la 2e étape : mise en œuvre de ces abris.
Un sondage intitulé « adoptez une chauve-souris » sera distribué avec avec le flash de janvier 2019. Dans ce sondage, il est demandé aux habitants de Roquettes s’ils acceptent de mettre un nichoir dans leur jardin et s’ils acceptent que la municipalité en mette sur les bâtiments publics.

Après dépouillement du sondage par le bureau de l’ARCEP, il sera proposé deux possibilités :
soit un achat groupé de nichoirs, soit la mise en place d’un atelier pour fabriquer ces nichoirs.

Les plans de fabrication seront mis sur le site internet de l’ARCEP.

Merci à tous les participants de s’être déplacés si nombreux !
Merci à nos intervenants pour leur prestation faite bénévolement !

Pour poser des questions :

à l’ARCEP : moustiques.arcep@gmail.com
à l’Association « Les Explorateurs des Possibles » :
lesexplorateursdespossibles@gmail.com
Arbres et Paysages d’Autan :
www.arbresetpaysagesdautan.fr/

Adresses utiles :

Si vous trouvez une chauve-souris ou une colonie :
C.E.N. (Conservatoire des Espaces Naturels (Occitanie)- 05.81.60.81.90 –
groupechiro@free.fr

Si vous trouvez une chauve-souris malade ou blessée : Clinique vétérinaire de la faune sauvage
23 chemin des Capelles 31300 Toulouse – 05 61 19 38 62 – urgence 06 21 76 79 40

Références de livres :

Nichoirs pour Oiseaux, abeilles, bestioles (de Derek Jones, éditions de Saxe)
Salamandre Junior :
www.salamandrejunior.net

 

Historique : pourquoi une conférence sur ce sujet ?

Notre commune de Roquettes a particulièrement été touchée par l’invasion de moustiques en cette année 2018, ceci depuis la fin du printemps jusqu’aux premiers jours de l’automne. Cette gêne s’est installée dans nos jardins, nos terrasses et même à l’intérieur des habitations, tant et si bien qu’il était parfois impossible de rester sur place (repas à l’extérieur). Même les moyens habituels de protection (sprays, bombes aérosols, plaquettes, serpentins, bougies, etc.) n’ont pas pu venir à bout de cette invasion.

Certains membres de notre association, en particulier Monique Vacher, ont décidé de se renseigner sur les moyens d’éradiquer le phénomène et de contacter le Pôle Environnement de l’ARCEP pour envisager de futures actions dans ce domaine. Dans un premier temps, le choix s’est porté sur un moyen naturel de lutte : l’installation de gites à chauve-souris qui est un prédateur majeur des moustiques.

Des renseignements ont été pris auprès d’organismes scientifiques tels que l’INRA, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Nature en Occitanie ainsi qu’auprès de collectivités qui nous ont confortés dans cette démarche à long terme, respectant la biodiversité.

Daniel Montagne (responsable du Pôle Environnement de l’ARCEP) et Monique Vacher ont participé à deux réunions avec les représentants de la Mairie pour arriver à un partenariat qui a validé un certain nombre d’actions, à savoir :

- Diffusion d’un flyer d’invitation à une réunion d’échanges d’informations organisée par l’ARCEP le 13 décembre 2018 au cours de laquelle Mme Elsa Van Hees, du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, nous fera mieux connaitre ce petit mammifère sauvage qu’est la pipistrelle. Cette petite chauve-souris, protégée et en voie de disparition, mange environ 1000 à 2000 moustiques par nuit et a un rôle clé dans l’équilibre écologique. Taille du corps, dans les 3 cm, poids entre 4 et 8 g. Elle est victime d’idées reçues et ne trouve plus, dans nos milieux urbains, de gites naturels pour mettre bas.

- Sondage auprès de la population locale sur l’opportunité d’installer des nichoirs à pipistrelles.

- En fonction des résultats de ce sondage (dépouillement par le pôle Environnement de l’ARCEP), installation de nichoirs à pipistrelles dans la commune par la Mairie et individuellement par les roquettois intéressés, fabrication en local ou achat groupé.

- Réunions régulières Mairie/ARCEP.

- Création d’une messagerie dédiée "ARCEP moustiques" : moustiques.arcep@gmail.com

Autres actions préventives :

- l’installation de gites à chauve-souris est un moyen de lutte à long terme. Il est nécessaire d’envisager d’autres méthodes : éliminer toutes les eaux stagnantes, éradiquer les larves de moustiques par des produits biocides, ainsi que par d’autres prédateurs, qu’il faut compléter par le curage et le nettoyage des fossés, etc.

En pièces jointes :

- le flyer distribué aux roquettois,

D.Montagne/M.Vacher

 

 


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Documents joints


Soirée du 13 déc. 2018
PDF - 822.5 ko

Plan d’un abri pipistrelle
PDF - 765.7 ko


PDF - 433.6 ko
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