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Carcassonne, "sortie de rentrée"


Pour la"sortie de rentrée", les Arcépiens ont rendez-vous avec « Dame Carcas ».

La météo est de bon augure, mais à l’heure du départ il fait un petit peu plus frisquet que d’habitude et nous avons dû endosser quelque pelure de plus. Nous voilà donc partis vers la Cité de CARCASSONNE. Peu de monde sur l’autoroute en ce dimanche matin lorsque nous l’apercevons au loin.

Dame CARCAS est là, fidèle au rendez-vous, notre guide nous la présente, ou plutôt sa légende. C’est elle qui, après de longues années de bataille contre Charlemagne, ses troupes décimées, seule devant l’ennemi, se constitua une armée de pantins de paille, soldats imaginaires disséminés çà et là en haut des murailles. Puis, n’ayant plus pour seuls vivres qu’un porc et un sac de graines elle aurait, ultime énergie du désespoir, « balancé son porc » par-dessus les créneaux après l’avoir gavé des dernières graminées. Elle fit ainsi fuir les assaillants persuadés que le siège de la cité serait trop long eu égard à la richesse apparente de ses provisions. C’est alors que sonnèrent les olifants. Les troupes crièrent à Charlemagne « Sir la Dame Carcas sonne » et on appela alors la ville « Carcassonne ».

Mais tout n’est pas que légende, et notre guide nous fera parcourir pendant deux heures cette magnifique forteresse militaire aux 52 tours. Ce sont aujourd’hui des siècles d’histoire qui s’offrent à nous, les marques du passé sont omniprésentes. Les portes qui protégeaient la ville primitive, les architectures militaires et religieuses du Moyen-âge, le Château Comtal, la Basilique Saint-Nazaire, où l’art roman et l’art gothique se côtoient, nous pouvons découvrir les nombreux systèmes de défenses de la période royale faisant suite à la croisade contre les Albigeois.

Notre visite fut parsemée de ces expressions telles que « Battre le haut du pavé », « trier sur le volet », « régler en espèces » etc. Devenues familières, leur origine remonte à ces temps lointains et elles retrouvent toute leur signification lorsque notre guide nous les conte.

Nous avons marché sur les lices hautes qui font le tour de cette cité remarquable par sa beauté originale mais aussi par la qualité des restaurations faites au fil du temps. Au XIIIe siècle, afin d’ouvrir cet espace des Lices, d’importants travaux furent réalisés. La population fut exilée, le niveau du sol abaissé et les fondations renforcées. L’une des tours n’y a pas résisté et a pris un petit air de Tour de Pise. Nous avons déambulé dans les ruelles où le commerce a pris sa place, les boutiques offrant aux touristes des produits de qualité apparente pour la plupart. 

N’oublions pas que Violet Le Duc a laissé ici aussi son empreinte prestigieuse. Qu’aurait-il pensé de ces « cercles concentriques excentriques ». La Cité ficelée de bandes jaunes comme un paquet cadeau, empoisonné pour certains, cette « œuvre d’art » onéreuse ne semblant pas avoir remporté tous les suffrages…

Les photos talentueuses de Serge parleront mieux que les mots pour vous conter notre incursion au cœur de cette cité, le plus vaste ensemble médiéval d’Europe. 

Il est temps de nous rendre maintenant au restaurant (Le Ménestrel) où un menu « médiéval » nous attend. Nous reprenons notre périple vers l’abbaye de SAINT-HILAIRE qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de petites routes de campagne, étroites et sinueuses. Les couleurs de l’automne ne sont pas vraiment encore perceptibles ce qui nous surprend, ce fichu réchauffement climatique sans doute, qui bouscule la nature.

Le village de Saint-Hilaire fut construit au Moyen-âge autour de l’Abbaye fondée au VIIIème siècle et dont l’imposante stature s’offre à nos yeux. Nous retrouvons notre sympathique guide qui va nous en faire connaître l’histoire.

Cette Abbaye bénédictine, située au cœur des vignes « blanquettières » initialement dédiée à Saint Sernin, évêque de Toulouse, prit par la suite le nom de Saint-Hilaire évêque de Carcassonne.

Après moultes troubles engrangés par la croisade contre les Cathares, les moines ayant été accusés d’hérésie, puis après la perte de leurs biens, dont Saint-Louis ordonnera plus tard la restitution, la guerre de 100 ans en accentua le déclin. Au XVIème siècle la révolution conduira à la vente des possessions de l’Abbaye.

Est-ce le vin pétillant élaboré au XVIème siècle par les moines et aujourd’hui de renommée mondiale qui redora son blason ? La tradition veut en effet que la Blanquette de Limoux soit née en ce haut lieu.

Nous pénétrons dans l’Abbaye et découvrons le cloître puis le logis abbatial qui jouxte la salle capitulaire où nous pouvons admirer un superbe plafond peint, ses solives, et ses peintures murales. Ensuite, les deux réfectoires classés monuments historiques, l’un destiné aux moines, l’autre pour les hôtes de passage. Une chaire de lecture les sépare. Lorsque le moine y était assis on ne le voyait pas, seule sa voix était perceptible. Le réfectoire des moines rénové en 2005 sert de lieu de culture permettant aux artistes locaux de se faire connaître. Des conférences et des concerts y ont aussi ont leur place.

L’Eglise date du XIIème siècle elle est également classée monument historique. Elle se compose d’une abside en cul de four et de trois baies.

Nous nous arrêtons longuement près du sarcophage de Saint Sernin, œuvre maîtresse de l’Abbaye réalisée d’un seul bloc de marbre blanc du Razès, attribuée au Maître de Cabestany. Chacun des quatre côtés évoque un épisode de la vie de Saint Sernin, son arrestation, son martyre et sa mise au tombeau. On y retrouve de nombreux symboles de barbarie et de piété, à travers les animaux et les personnages.

Nous ne pouvions terminer notre journée sans visiter la cave et déguster la pétillante Blanquette « méthode ancestrale », avec modération bien sûr car nous reprenions la route.

Cette « sortie de rentrée » semble une fois de plus donner le ton de ces nombreuses escapades que nous faisons tout au long de l’année, nous les Arcépiens. Nous devons la qualité de celle-ci, parfaite en tous points à Yolande.

 

Annick

 

 


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Documents joints


Sortie Carcassonne
PDF - 2.2 Mo
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