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Les Quatre Châteaux de Lastours


Une météo maussade n’a pas arrêté les 27 participants à cette sortie ! Comme ils ont eu raison !

Les seules gouttes de pluie rencontrées l’ont été en arrivant aux voitures, en fin d’après-midi.

Mais commençons par le début.

Avant d’arriver aux Quatre Châteaux, une étape était prévue pour visiter la simple église de village mais si étonnante, celle de Rieux-Minervois.

Avec un dynamisme à toute épreuve Colette, notre guide, qui nous avouera son âge en fin de visite (88 ans !), et avec une connaissance inégalable de l’histoire de sa région, nous raconte : datée de la fin du 12e siècle, classée monument historique, c’est un polygone régulier de 14 côtés inscrit dans un cercle avec au milieu une coupole soutenue par 7 arcades s’appuyant sur 7 piliers. Une première église romane intégrée dans une église gothique. La bâtisse avec ses chapiteaux aux très riches sculptures, est attribuée au Maître Anonyme de Cabestany ; à noter plus particulièrement le chapiteau à la célèbre "Mandorle" représentant l’Assomption de la Vierge Marie. Nos photographes ont pu mitrailler ces somptueuses volutes représentant des animaux imaginaires, des feuilles d’acanthe… que l’on croirait venant tout juste d’être sculptées.

Nous retrouverons d’autres chefs-d’œuvre de ce maître au cours de nos prochaines visites, notamment dans les abbayes de Saint-Papoul et Saint-Hilaire.

C’est avec un peu de regret que nous quittons Colette et ses histoires de jeunesse (native du village elle y fut baptisée, y a fait sa communion, s’y est mariée, y a baptisé ses enfants, y a toujours vécu, se consacrant à l’église de Rieux après son veuvage).

Par les petites routes à travers les vignobles du Minervois, nous atteignons le belvédère faisant face aux Quatre Châteaux de Lastours : c’est une première découverte de ce site pour la plupart. Si le soleil fait le timide, le paysage n’en est que plus mystérieux…

Nous transportons nos glacières et petites tables sous les chênes-verts couvrant le sommet de la butte et, abrités du vent, nous pouvons étaler nos victuailles pour un sympathique pique-nique.

En début d’après-midi, descente vers le village de Lastours où nous sommes accueillis par notre guide, Olga. La première montée est déjà difficile : des marches inégales sur 125m de dénivelé avec, heureusement, de temps en temps, une petite halte pendant laquelle Olga commence ses explications sur ce site et, attention : interdit de poser des questions tant que les explications ne sont pas terminées !!!

Tout commença à l’âge du bronze, mais c’est surtout l’époque féodale qui est la plus connue. Nos quatre châteaux portent des noms bizarres : Cabaret, le plus grand (qui donna certainement son nom à la région du Cabardès), Surdespine, Tour Régine et Quertinheux. Nous n’en visiterons que deux, Cabaret et Quertinheux, et c’est déjà bien assez difficile de les atteindre.

La région semble si pauvre qu’on peut se demander pourquoi l’homme est venu ici, et pourtant les vestiges d’un village castral et les découvertes des différentes fouilles archéologiques prouvent que le site fut habité, car la région était riche en minerai de fer.

Bien que ces châteaux ne soient pas des châteaux cathares, ils furent confrontés à la croisade des Albigeois : Simon de Monfort ne manqua pas de les assaillir, mais sans succès. Ce n’est qu’en 1227 que les seigneurs de Cabaret négocièrent leur capitulation.

Olga n’omit pas de nous raconter quelques légendes attachées au site, et nous mentionna la découverte d’une sépulture en 1961, celle d’une fillette dite « Princesse de Lastours ». Parée de bijoux évoquant l’art égyptien, elle fut ensevelie au plus profond d’une petite grotte devant laquelle nous nous arrêtons. Nos courageux Arcépiens ne manquèrent pas de grimper au plus haut du donjon de Quertinheux ; depuis là-haut, par temps clair, on peut apercevoir au loin les murailles de Carcassonne...

Ces quatre châteaux, bien qu’en partie détruits (pour la plupart il ne reste que le donjon et quelques murailles), ont fière allure dans ce sévère paysage à la végétation méditerranéenne, évoquant la Toscane avec les nombreux cyprès dont les flèches se dressent comme pour faire concurrence aux donjons.

Il faudra revenir avec le soleil !

Y.


calle

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