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Sortie "de rentrée" à Cahors


1er octobre 2017 : la jolie ville de Cahors fut la destination de notre « sortie de rentrée », choix judicieux qui nous permit de découvrir une ville surtout célèbre pour le fameux Pont Valentré ou « Pont du Diable », superbe pont médiéval aux trois tours, qui semble ne pas avoir connu les affres du temps.

D’abord, nous découvrons sur un plan une vue d’ensemble de la ville avant de pénétrer dans les rues du centre historique. La ville, enserrée dans une large boucle du Lot formant une presqu’île, est nommée Divona Cadurcorum, Divona « divine » étant un terme gaulois qui semble avoir désigné une source sacrée, réputée miraculeuse et dont la résurgence, non loin du Pont Valentré, est toujours active. Des plongeurs y ont découvert de très nombreuses pièces de monnaies antiques.

Nous avons déambulé dans le centre historique où se côtoient de belles maisons à pans de bois des 13ème et 14ème siècles, dont la fameuse maison Henri IV ainsi appelée car « Le vert Galant » y aurait séjourné lors des guerres de religion qui ont fait rage dans la région.

Nous n’avons pas pu pénétrer dans la cathédrale Saint Etienne en raison d’un office religieux. Nous pûmes par contre accéder au magnifique cloître (1493 et 1553) véritable chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant.

Le cloitre de la cathédrale St Etienne

Tout autour du cloître s’organisent des bâtiments relevant du chapitre. En son centre, l’un des 5 Jardins Secrets de la ville, « le Courtil des Moines », classé parmi les « Jardins remarquables », décline dans des « plessis » (petites haies entrelacées) en lattes de châtaignier les légumes consommés au Moyen Âge.

Un coup d’œil à « l’Herbularium » autre « jardin remarquable », jardin de plantes médicinales niché au pied de la cathédrale, et nous voilà partis pour une étape dégustation. Outre le fameux vin de Cahors, nous avons pu déguster, entre autres produits régionaux, le « Fénelon », solide apéritif au vin de cahors, liqueur de noix....

En remontant à pied le cours du Lot nous somme allés nous sustenter dans un restaurant en bord de rivière, très bonne table de cuisine locale, dont le fameux « pastis quercynois », puis nous avons embarqué pour la croisière.

Nous avons pu alors découvrir sous un angle différent les superbes demeures, tours, palais et remparts. Le Palais Duèze, dont la tour dite « du pape Jean XXII », haute de 34 m, reste le seul vestige du palais construit par Pierre Duèze.

Pour protéger Cahors des menaces de la guerre de Cent Ans, une puissante muraille de près de 800 m de longueur a été bâtie à partir de 1345, sur des bases plus anciennes, pour barrer l’isthme de la presqu’île. On y voit la tour Saint-Jean (dite « tour des pendus »), « la Barbacane » allant jusqu’à la tour de la Poudrière.

Lors de notre retour au port d’embarquement, après le passage de l’écluse ( il y en a 17 sur 75 km navigables), nous avons pu apprécier la vue imprenable du fameux Pont Valentré ou « Pont du diable » dont la construction a débuté en 1308 pour se terminer vers 1358.

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Le Pont Valentré

"On raconte que l’architecte, ne pouvant venir à bout de son œuvre, eut recours à Satan et fit un pacte avec lui. Satan s’engageait à l’aider par tous les moyens et à lui obéir ponctuellement, quelque ordre qu’il put recevoir. Le travail fini, l’âme de l’architecte en devait être le prix. Mais si le démon, pour une cause quelconque, refusait de continuer son assistance jusqu’au bout, il perdrait tous ses droits sur le prix en question ; la besogne marcha vite avec une telle manœuvre.
Quand le pont fut presque fini : - ça se dit en lui-même l’architecte, voici le moment de songer à notre âme, afin que nous n’ayons pas fait un sot marché. Et il porta un crible à son formidable associé : - Ami, lui dit-il, je t’ai trouvé docile jusqu’ici, et tu sais que tu dois l’être jusqu’au bout ; prends ce crible, laisse-le tel qu’il est et l’emploie à puiser de l’eau que tu porteras aux maçons pour délayer la chaux. Le diable se mordit les lèvres de dépit ; il tenta pourtant l’expérience, elle échoua vingt fois. Jamais crible n’a gardé l’eau. Confus, le diable vint avouer sa défaite, mais jura de se venger. A quelque temps de là en effet, lorsque les maçons eurent presque achevé de construire la tour du milieu, ils en trouvèrent l’angle supérieur nord-ouest abattu et il leur fut impossible d’achever cette tour."

Si certains reprirent le chemin du retour, d’autres revinrent dans le centre ville pour visiter l’étonnante cathédrale. Le vaste édifice fut reconstruit au début du XIIe siècle. Son portail roman au remarquable tympan sculpté s’inscrit dans la lignée de ceux de Saint-Sernin-de-Toulouse, Conques et Moissac. La nef est couverte de deux coupoles, les plus grandes que l’on trouve dans le sud-ouest. L’architecture intérieure est complétée par un décor peint, dont de riches vestiges de la fin du XIIIe siècle subsistent sous une des 2 coupoles.

Colette

En pièce jointe un petit diaporama avec quelques photographies.

 


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Documents joints


Sortie de rentrée à Cahors (oct.2017)
PDF - 529.8 ko
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