L | M | M | J | V | S | D |
---|---|---|---|---|---|---|
29 | 30 | 31 | 1 | 2 | 3 | 4 |
5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 |
12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 |
19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 |
26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 1 | 2 |
Quelle chance pour 25 arcépiens ce dimanche 21 mai où le soleil brille à nouveau après une mauvaise semaine d’alternance soleil et chaleur, pluie et froid… Nous voilà en route pour le Tarn, plus précisément pour notre première étape de la journée, le Château Lastours, au cœur du vignoble de l’AOC Gaillac qui est l’un des plus anciens de France.
Au bout d’une majestueuse allée de platanes, nous découvrons la belle façade en briques du château. Nous y sommes accueillis par Louis de Faramond, dernier descendant de cette vieille famille ; pendant plus d’une heure il va nous faire partager sa passion pour son château et pour son vin, transmise de génération en génération.
Tout d’abord, quelques grands traits de l’histoire du domaine, aujourd’hui bien différent de la « villa carolingienne » qui passa au Comté de Toulouse, puis devint biens de l’Eglise. Au XVe siècle fut construit un « fortin », puis après les débuts de la Renaissance, la famille Calmels qui en devint propriétaire fit construire un petit château flanqué de 2 tours aujourd’hui en partie disparues mais qui donnèrent leur nom au domaine. Un magnifique pigeonnier s’élève encore sur le côté sud, ancien accès au château depuis la « Route Royale » qui reliait Bordeaux à Montpellier. Au pied du domaine coule le Tarn qui fut autrefois emprunté par les gabares qui remontaient depuis Bordeaux. L’histoire de ce domaine est bien longue et parsemée de nombreuses péripéties.
Dans la fraicheur du chai, aujourd’hui modernisé avec ses grandes cuves en inox mais dont une partie accueille toujours les tonneaux traditionnels où vieillit un vin de garde, notre guide nous parle de son domaine dont les vignes s’étendent sur plus de 50 hectares de terres graveleuses et sableuses constituant les premières terrasses du Tarn. Il faut être fins connaisseurs, comme certains Arcépiens de notre groupe, pour retenir tous ces noms de cépages : Syrah, Fer-Servadou, Duras, Merlot, Cabernet-Sauvignon... Mais rien ne vaut une bonne dégustation pour découvrir ces nobles breuvages ! Et après la dégustation, les achats… Nombreux, parmi nous, repartiront avec quelques cartons dans le coffre de leurs voitures !
Ce dimanche était aussi une Journée Portes Ouvertes au château, et nous avons pu profiter de la présence de J.P.Alaux, auteur de la série « Le Sang de la Vigne ». Les livres achetés par quelques Arcépiens furent gentiment dédicacés.
Aimablement installées par les propriétaires du domaine, tables et chaises nous attendent sous l’ombrage des tilleuls pour un traditionnel pique-nique avec le non moins traditionnel « apéro ».
Nous voilà prêts pour la deuxième étape de la journée-découverte : Castelnau de Montmiral, cité médiévale dominant fièrement la vallée du Tarn.
C’est Fanny, notre guide, qui nous y accueille pour nous conter l’histoire de cette bastide albigeoise, classée parmi « les plus beaux de France ». Elle fut fondée en 1222 par Raymond VII, comte de Toulouse. Son nom primitif est "Castellum Novum Montis Mirabilis" ; dans ce diminutif de "Montmiral" nous retrouvons les mots « mont » et « miral », signifiant la vue… on le comprend aisément !
Ancien guet et forteresse imprenable, elle peut aisément justifier de ce titre : pendant la Guerre de Cent Ans, les Anglais, conduits par le prince Noir, envahissent l’Albigeois en 1345. Ceux-ci se retireront sans oser attaquer la ville… Pendant les Guerres de religion, Castelnau-de-Montmiral n’adhère jamais au protestantisme et accueille les catholiques de Gaillac, qui ont été chassés de la ville par les protestants majoritaires. En janvier 1587, une attaque du capitaine protestant Bruniquel est repoussée. Selon la légende, une femme revenant de puiser l’eau à la fontaine du Théron aurait donné l’alerte, contraignant les assaillants à une retraite précipitée.
Depuis la terrasse située sur l’emplacement de l’ancien château, nous découvrons une splendide vue sur la vallée et la forêt de Grésigne ; c’est cette forêt qui fit en partie la richesse de la cité avec le pastel, aujourd’hui remplacé par les vignes. De nos jours, Castelnau de Montmiral est un havre de paix avec sa charmante place centrale aux belles arcades, son pilori et ses façades typiques de belles maisons à pans de bois…
Nous ne manquerons pas de passer par l’église Notre-Dame de l’Assomption et son trésor d’orfèvrerie religieuse : la Croix reliquaire des Comtes d’Armagnac qui a joué un rôle civil et religieux important dans la vie de la cité.
Après Puycelsi, Cordes-sur-Ciel, Gaillac… les Arcépiens ont enrichi leurs connaissances avec la visite de cette autre belle bastide. Mais il reste encore des merveilles à découvrir dans le Tarn !
Y.