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Visite du Musée Paul Dupuy


11 décembre 2016 : très concurrencés par les nombreux marchés de Noël, nous étions peu nombreux pour visiter « le musée des arts décoratifs et des arts graphiques de la ville de Toulouse »

Reçus dans la cour de l’hôtel Besson nous avons pu admirer l’architecture de cet hôtel du XVIIe siècle et connaître l’origine du nom du musée : Paul Dupuy (1867-1944) avait en 1905 acquis et restauré l’ancien hôtel Besson afin de donner un cadre approprié à ses collections, y fonder un musée qui, de son vivant, même porterait son nom.

Musée municipal en 1948, il devint le musée des arts décoratifs et des arts graphiques de la ville de Toulouse et réunit aujourd’hui un très important ensemble d’œuvres couvrant une période allant du Moyen Age à 1939.

C’est par l’admirable « apothicairerie » ou pharmacie jésuite reconstituée, que nous commençons la visite. Ce meuble, datant de 1632, renferme des faïences des XVIIe et XVIIIe siècles, des cruches, ainsi que des étains médicaux sans oublier le fameux vase à thériaque qui, par sa composition hétéroclite (50 ingrédients dont la chair de vipère...), permettait de soigner tous les maux ...du mal de tête jusqu’à la peste en passant par les maux d’estomac... Ce vase en étain, fabriqué à Toulouse d’une hauteur de 0,90 cm et qui pèse 20 kg, pouvait contenir 4,5 litres…

Le vase à thériaque

Au sous-sol, nous sommes conviés à découvrir un bien inestimable, un parement d’autel brodé de soie et d’or provenant du couvent des Cordeliers et datant du XIVe siècle, mais aussi une exceptionnelle collection de trésors religieux médiévaux dont la pièce la plus ancienne (XIe siècle) est le fameux olifant dit « cor de Roland », ainsi que des objets de la vie quotidienne des XVIII et XIXe siècles. 

C’est au 1er étage que nous découvrons une des plus belles et plus importantes collections d’horlogerie ancienne de France, grâce à la donation de Georges Prin en 2016 venant ainsi compléter la collection de l’horloger collectionneur Edouard Gélis donnée au musée en 1944, en raison de la grande qualité, de la rareté des oeuvres et de leur magnifique état de conservation. 

La collection du musée Paul Dupuy offre un panorama complet de la mesure du temps aux travers d’horloges de la Renaissance, de montre-bijoux du XVIIe siècle ou de pendules électriques du XIXe siècle. Certaines pièces présentées (plus d’une centaine) fonctionnent encore et nous laissent ébahis devant ces petits mécanismes complexes qui marquent le temps qui passe....

La pièce maîtresse pour ne pas dire le chef-d’œuvre de cette collection reste l’automate « La leçon de chant »… « Chaque premier mercredi du mois au musée Paul Dupuy, à 15 heures sonnantes, une drôle de leçon se déroule : une jeune femme orientale tourne la manivelle de sa serinette à un oiseau qui reprend ensuite la mélodie en s’agitant sur son perchoir, ouvrant le bec, battant des ailes et remuant la queue ».

La Leçon de chant

Le célèbre prestidigitateur et horloger du XIXe siècle Jean-Eugène Robert-Houdin a mis tout son art dans la fabrication de cet automate exceptionnel de par sa prouesse technique et sa rareté.

Il ne nous restait plus qu’à voir la collection de céramiques et faïences réalisées par les différents ateliers ouverts à Toulouse durant le XVIIIe siècle, avant de regagner Roquettes.

Colette Riera


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