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Ce matin là, c’est en scrutant le ciel que nous avons pris la route vers le Sidobre. On nous avait promis le soleil, mais c’est une brume épaisse qui nous a accompagnés tout le long du voyage.
Au Café du Rocher Tremblant des 7 Faux, la propriétaire nous accueillit avec un délicieux gâteau portant le nom de « Casse Museau de Biot ». La légende veut que ce gâteau séculaire, faisant partie du patrimoine local, arrosé de fortes pintes de vin, donne une juvénile ardeur aux messieurs. Certains crûrent-ils en cette promesse ? Force est de constater que les parts du gâteau furent assez rapidement dévorées par les Arcépiens, mais raisonnablement accompagnées d’un excellent café qui allait nous donner à tous et à toutes les forces nécessaires pour affronter le chaos.
Au seuil du troquet, avant de reprendre notre chemin, nous avons pu voir bouger ce premier surprenant Rocher Tremblant qui semble défier toutes les lois de la physique quantique.
Dans « ARCEP », il y a Culture, Environnement et Patrimoine, et l’on se doit de faire en sorte que nos sorties soient non seulement un bienfait pour notre physique de randonneurs, mais aussi pour nos neurones et notre intellect. Ce jour-là notre périple devait nous mener vers le Musée du Protestantisme de Ferrières. Créé en 1968, il est aujourd’hui abrité dans un bâtiment moderne et spacieux à l’esthétisme indéniable.
Croyants ou pas, on ne peut être que séduits par le lieu. Sur les fondements du Protestantisme, mais avec objectivité et tolérance, c’est accompagnés de notre guide que nous abordons, de la Réforme à la laïcité, le thème des différentes religions, les liens entre politiques et religions, ainsi que les origines des pouvoirs laïcs et religieux très souvent étroitement liés au cours de notre histoire. Toutes les religions y sont évoquées, sans ostracisme, avec clarté, avec le support de nombreux documents et objets historiques.
La bibliothèque possède plus de 12.000 livres dont certains très anciens ainsi qu’un grand nombre de thèses, d’iconographies, de revues et de brochures, patrimoine local important qui ne cesse de croître.
Ce Musée est beau, tant par la forme que par l’esprit. Retenons cette phrase que l’on peut lire à l’issue de la visite : « Au sortir de ce lieu, apprenons à regarder religions et irréligions du monde avec un égal respect ».
Entre temps, la brume s’était dissipée et le soleil nous avait précédé à l’aire de Beyries où nous avons bien pris notre temps, comme toujours dans la bonne humeur et l’amitié, pour pique-niquer. Incontournable apéritif, accompagné de quelques succulents amuse-bouches. Nous avons la chance d’avoir parmi nous de fins gastronomes et, faisant fi de quelque régime que ce soit, nous avons pu déguster sans vergogne pâtés et terrines, qu’il aurait été discourtois de refuser.
C’est en forme que nous avons repris nos bâtons de pèlerins pour partir à l’assaut du plus grand plateau granitique d’Europe, paradis des géographes. Quel plaisir de découvrir ou redécouvrir ces lieux mystérieux où de gigantesques cailloux -certains pesant plus de 900 tonnes- défient les lois de la gravité. Rochers tremblants, pierres levées, rivières de rochers, chaos, lac, ruisseaux de cailloux, forêt…
Nous avons ainsi déambulé, avec parfois des regards d’enfants, devant ces bizarreries de la nature, plus surprenantes les unes que les autres aux noms imagés, tels le Chapeau du Curé, les Trois Fromages, le Roc de l’Oie, le roc de Peiro Clabado (de l’Occitan Pèira Clavada – pierre clouée), etc... etc....Même le diable a trouvé le moyen d’y dégoter un fauteuil pour s’y installer confortablement !
Les photos de nos talentueux photographes suffisent pour en apprécier la beauté.
Merci à Monique et Gilles Vacher pour la qualité de cette belle journée pendant laquelle ils ont été, comme ils savent si bien le faire, aux petits soins pour chacun d’entre nous.
Annick Hamelain