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Le Rouergue, c’est avant tout le pays des Bastides. C’est aussi le pays de Solange, de l’ARCEP, qui a tenu à nous faire découvrir quelques-uns de ses sites les plus prestigieux.
Première étape, L’Abbaye de Loc Dieu. En 1123, dans cette région de dolmens, treize moines furent désignés par leur hiérarchie pour fonder une abbaye dans l’esprit de Cîteaux. Le lieu choisi était remarquable sur le plan géologique. Une poche d’argile recueillant l’eau et de grands bois alentours en avaient fait un lieu mal famé, idéal pour les détrousseurs de la voie toute proche allant de Rodez à Cahors, d’où son nom de « locus diaboli ». Les démêlés des brigands et des gendarmes sont d’ailleurs devenus légendaires dans la région. Quelques années plus tard, avec la bénédiction de l’Evêque de Rodez, il deviendra « locus Dei », le lieu de Dieu, Loc Dieu. En moins d’un siècle, y auront été érigés le Monastère et l’Abbaye dont on a pu admirer la très belle architecture.
Après un pique-nique et quelques instants de repos, nous partîmes en compagnie de notre guide à la découverte de Villefranche-de-Rouergue.
Ce fut tout d’abord le Monastère de la Chartreuse St-Sauveur. Véritable chef d’œuvre du gothique flamboyant, construit au XVème siècle aux portes de la ville, cet ensemble permet, tout en admirant le précieux patrimoine, de comprendre comment vivaient les moines au sein d’une chartreuse. Le petit cloître, la chapelle et ses magnifiques stalles historiées, le réfectoire puis le grand cloitre, l’un des plus vastes de France contre lequel s’élevaient autrefois les ermitages et qui enserre le cimetière et les secrets de la communauté. En déambulant dans les rues, nous avons pu admirer le Pont des Consuls, le Centre Ancien Médiéval, La Collégiale et la Chapelle Baroque des Pénitents Noirs.
Après une nuit, réparatrice pour certains, plus légère pour d’autres, dans un confortable hôtel, nous prîmes la route de Najac. Le long d’une arête rocheuse, dominée par sa forteresse royale et son château imprenable, cette jolie ville médiévale étire ses maisons aux toits de lauzes, blotties les unes contre les autres, au-dessus des gorges de l’Aveyron.
Il faut marcher, grimper même, pour atteindre la forteresse qui domine le village. Tous les stratagèmes et tous les pièges y ont été mis en œuvre pour tenir tête à l’assaillant. Les murailles dépassent les échelles possibles, les tours fondées sur le roc découragent la sape, les archères hautes de près de 7 mètres sont exceptionnelles et, « passer l’arme à gauche », nous savons dorénavant ce que cela veut dire. Nous tairons ce secret pour inciter les curieux à aller eux-mêmes le découvrir.
Une pensée pour Roland, octogénaire de Najac qui, chaque semaine depuis des décennies, parcourt allègrement ce chemin difficile et les quelques cent marches pour accéder tout en haut du donjon. Il va ainsi régler au plus juste le mouvement d’horlogerie centenaire qui permet à la cloche de rythmer la vie du village. Mais Roland va bientôt prendre sa retraite, avis à un éventuel amateur.…
Arcépiens oblige, des haltes hautement gastronomiques ont contribué au succès de cette jolie parenthèse. Nous ne pouvons que recommander L’Epicurien de Villefranche-de-Rouergue et l’Oustal del Barry de Najac, pour la finesse et la qualité de leurs menus.
Merci encore à Solange et à Serge Brugnoretto qui avec talent ont organisé pour nous ce week-end de qualité.
Annick Hamelain